Ebola, MERS, SRAS : personne ne sait quand la prochaine pandémie frappera, mais les chercheurs n’attendent pas les bras croisés. Certains d’entre eux vont au-delà des initiatives de santé publique traditionnelles que sont les vaccins, les antibiotiques et les pesticides. Ils font partie du domaine d’étude de l’écosanté qui considère que la santé humaine d’une personne est intrinsèquement liée aux facteurs sociaux et à l’environnement dans lesquels elle vit. Par exemple, les changements climatiques causés par l’homme facilitent la transmission de maladies telles la malaria, la maladie de Lyme et la maladie de Chagas par les moustiques et les tiques. L’activité humaine augmente le contact avec des produits toxiques comme le plomb et le mercure.

Du 11 au 15 août, des chercheurs de partout dans le monde se réunissent à Montréal à l’occasion du 5e colloque biennal organisé sous les auspices de l’International Association for Ecology & Health. Ils discuteront entre autres de :

  • Comment prévenir l’éclosion de maladies comme l’Ebola en étudiant les interactions entre les humains et les animaux;

  • Comment du plâtre et du grillage à poule permettent de réduire la transmission de la maladie de Chagas en Amérique latine;

  • Comment réduire l’exposition au plomb et au mercure chez des communautés autochtones au Canada.

Nous vous invitons à un webinaire où des conférenciers de ce colloque vous présenteront comment l’écosanté peut aider à résoudre des problèmes de santé publique partout dans le monde.

Conférenciers

Andrés Sánchez est spécialiste de programme principal rattaché au programme ÉCOSANTÉ du Centre de recherches pour le développement international (CRDI). Il fera un tour d’horizon rapide des principes fondamentaux de ce domaine de recherche, des efforts d’éducation et des pratiques mises en place afin de résoudre des problèmes de santé et des problèmes environnementaux qui apparaissent à cause d’interactions entre la société humaine et les écosystèmes.

Jonathan Epstein est un vétérinaire et épidémiologiste, vice-président associé de l’EcoHealth Alliance, une organisation qui réunit des chercheurs étudiant les interactions entre la faune, les écosystèmes et la santé humaine. Il discutera de ses recherches où il étudie les facteurs humains et écologiques qui provoquent parfois l’apparition de maladies, comme le virus Ebola, le coronavirus du SRAS et les hénipavirus transmises par les chauves-souris. Il expliquera comment les plus récentes avancées dans ce domaine pourraient servir à contenir l’épidémie d’Ebola qui sévit en ce moment en Afrique de l’Ouest.

Maria Carlota Monroy est la fondatrice et chercheuse senior au laboratoire d’entomologie appliquée et de parasitologie de l’Université San Carlos au Guatemala. Elle s’intéresse surtout à concevoir des interventions simples et peu coûteuses afin de contenir la maladie de Chagas qui se transmet par les parasites et qui affecte 10 millions de personnes en Amérique latine seulement.

Myriam Fillion est une chercheuse postdoctorale à l’Université d’Ottawa qui étudie l’impact sur la santé humaine de l’exposition à des contaminants comme le plomb et le mercure. Elle discutera de ses recherches sur les taux de plomb observés chez certaines populations autochtones dans l’Arctique canadien et de sa quête pour trouver la source de cette contamination.

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Pour la présentation d’Andrés Sánchez, cliquez ici.

Pour la présentation de Jonathan Epstein, vous pouvez le contactez ici.

Pour la présentation de Maria Carlota Monroy, cliquez ici.

Pour la présentation de Myriam Fillion , cliquez ici.

Ci-dessous, vous pouvez entendre la présentation.